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 binoculaire

monoculaire
 

monoculaire

III - La vision binoculaire chez le cheval

  La zone de vision binoculaire (en rose) est celle qui est vue simultanément par les 2 yeux. C'est la zone de vision précise qui permet d'apprécier la profondeur. Son champ est limité chez le cheval à un angle de 60°. Elle est beaucoup plus large chez le cavalier dont les yeux sont frontaux. La zone de vision monoculaire (en bleu clair) est celle qui n'est vue que par un oeil. Elle est plus large et moins précise. Il est plus stratégique pour un herbivore de voir large même de façon imprécise alors que pour un prédateur, une vision rapprochée et précise est nécessaire à la capture des proies.

 

La vison binoculaire permet de voir en relief (c'est-à-dire qu'elle donne la troisièle dimension qui est la profondeur). Elle permet la précision du geste est vu à l'obstacle notamment au moment du débourrage ou le poulain doit apprendre à bien "regarder". Un moyen simple de savoir si le cheval fait jouer sa vision binoculaire est d'observer ses oreilles. En cas de vision binoculaire, elles se pointent parallèlement vers l'objet d'attention et on dit que le cheval "regarde" voir qu'il est "regardant".

Lorsque le cheval broute l'herbe, il voit dans son champ de vision binoculaire (précis) tout ce qui est par terre près de ses pattes et de son museau. En revanche, il ne voit pas au-delà ce qui l'oblige à relever la tête pour inspecter son environnement.

IV - L'acuité visuelle du cheval

 

L'acuité visuelle est l'aptitude à distinguer les détails comme par exemple, des lignes blanches et noires. Pour connaître l'acuité visuelle des animaux, on leur présente ce type de motif avec des bandes de plus en plus rapprochées jusqu'à ce qu'elles deviennent non distinguables (l'homme voit du "gris" et non une alternance de bandes).

La mesure de l'acuité visuelle chez le cheval se fait avec des systèmes de bandes verticales plus ou moins séparées les unes des autres; le cheval est entraîné à reconnaître des zones grises (fusion des barres blanches et noires) de celles ou les barres blanches et noires sont vues séparément.

Un score de 6 sur 9,9 veut dire que le cheval ne peut discerner que jusqu'à 6m ce qu'un homme peut encore discerner à une distance de 9,9m. Ce qui est mieux que le chien (6/15) et surtout que le chat (6/30).

V - L'accomodation

    Pour avoir une vision nette, l'oeil doit adapter sa puissance optique à sa distance de vision. L'accomodation est l'aptitude à changer la courbure du critallin pour mieux voir de près ou de moin selon le besoin. Ce sont donc les muscles cillaires qui assurent ces  changements de courbure, comme dit précédamment. Ces muscles étant peu développés chez le cheval, il accomode beaucoup plus mal que l'homme et ne peut modifier que d'une dioprie son accomodation. L'homme, lui, peut accomoder entre 2 et 3 dioptires. En pratique, le cheval voit avec la même netteté pour des distances supéreiures à 1m : on dit qu'il est emmetrope pour ces distances (il n'est ni myope, ni hypermetrope). Ce n'est que pour des distances inférieures à 1m qu'il ne peut pas focaliser correctement, ce qui n'est pas un problème pour son style de vie.

VI - La vision des couleurs

 

Le fait que le cheval n'ai pas de cône rouge va entrainer une grande différence de la vision des couleurs par rapport à l'homme, par exemple le rouge disparaît et le vert devient jaune sale.

VII - La vision crépusculaire

 

Les bâtonnets (rods) sont les responsables de le vision nocturne (vision scotopique). Leur sensibilité est liée à un colorant, la rhodopsine, qui blanchit à la lumière du jour. Ce qui explique leur insensibilité en pleine lumière. Les bâtonnets ne fournissent qu'une réponse photométrique et ne permettent pas de déterminer les couleurs : la nuit, tous les chats sont gris. Le cheval a une excellente vision crépusculaire (dans la pénombre, au clair de lune) car dans sa rétine, il y a 20 fois plus de cellules préposées à la vision nocturne (les bâtonnets) que de cellules préposées à la vision diurne (les cônes). Cela dit il a été démontré pas des tests comportementaux, que les chevaux préféraient vivre dans des zones éclairées (ils sont capables d'allumer la lumière) et qu'ils avaient peur du noir.

VIII - La vision nocturne

 

Comme chez le chat et comme dit ultérieurement, le cheval possède une tapetum lucidum. Celle-ci lui permet d'amplifier la vision nocturne en faisant réfléchir la lumière sur la rétine. Le cheval dans les conditions naturelles est à activités crépusculaire et nocturne. Cependant, le cheval a une peur innée de ce qui est à l'obscurité. Des chevaux auquels on a appris à alluler la lumière de leur box le font, ce qui témoigne de leur préférence pour des ambiances plutôt éclairées. Le passage d'une vision diurne à une vision crépusculaire se fait lentement à cause de la lente adaptation des bâtonnets. C'est pour cela qu'il faut laisser un temps d'adaptation au cheval lorsque l'on change passe d'une zone éclairée à une zone moins éclairée.

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