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Champ visuel du cheval avec un port naturel de la tête

      

binoculaire

angle mort

monoculaire

 

monoculaire

INTRODUCTION

 

    Le cheval a une vision panoramique essentiellement horizontale, grâce à ses grands yeux latéraux, à son iris horizontale et grâce à sa rétine, plus riche en cellules le long d'une bande horizontale.

 

Seul une partie de son champ de vision, fâce à la tête, est binoculaire (c'est-à-dire vue par les deux yeux en même temps), l'essentiel du champ étant monoculaire : l'oeil gauche voit ainsi jusqu'à la hanche gauche, et l'oeil droit jusqu'à la hanche droite.

 

L'axe optique du cheval est dévié de 20° vers le bas par rapport à l'horizontale. Ainsi, la position de l'encolure est importante pour accomoder la vue : relever l'encolure pour voir de lion, la baisser pour voir de près.

 

Par contre, la fermeture de la pupille à la lumière est assez lente, ce qui a pour conséquence que le temps d'adaptation entre obscurité et éclairement est très long (ex : sortir d'un box sombre vers une zone éclairée).

 

Le cheval voit bien dans des conditions de luminosité faible, perçoit bien les mouvements et distingue bien les contrastes (sensibilités), mais voit moins bien les détails (acuité). On sait aujourd'hui que le cheval différencie des couleurs, mais même s'il ne ne les perçoit pas de la même manière que les humains.

 

Le cheval peut avoir une excellente acuité visuelle pour la vision de loin sous réserve que les images se forment sur ceraines zones de la rétine, ce qui lui permet de scruter des dangers. Le cheval a une vision rapprochée moins performante que celle de l'homme mais il peut voir avec précision l'herbe à ses pieds lorsqu'il broute. Le cheval a une bonne vision crépusculaire (il voit la pénombre), mais ne voit pas toutes les couleurs notamment le rouge et le vert.

 

Le cheval voit également plus grand que l'homme car son oeil est plus gros que le notre, donc sa pupille aussi.

 

                  Pour toutes précision, voir la page : L'oeil du cheval , un oeil différent .

 

 

I- Le champ de vision

a) La vision panoramique du cheval

 

    L'oeil du cheval est placé latéralement (et non frontalement comme chez l'homme ou le chat). Cela lui permet d'avoir un champ de vision dit panoramique car il est très large autour de lui. L'angle de vision (en beige) est d'environ 340° avec des angles morts (zones invisibles) correspondant à sa croupe et à la zone située en arrière de son menton (le cheval doit baisser sa tête pour voir ses pieds).

Cette vue panoramique a de multiples conséquences sur le comportement du cheval et le cavalier doit prendre en compte l'aptitue visuelle de sa monture aussi bien à l'obstacle qu'en dressage. L'inconvénient de la position latérale des yeux est que le bout du nez fait écran à la vision frontale et selon la position de sa tête, le cheval peut ne pas voir une zone d'environ 2m située devant lui.

Le champ de visuel frontal (vers l'avant) suit une ligne presque parallèle à celle du chanfrein ce qui explique l'importance de la position de la tête dans la définition du champ visuel. Les mouvements de la tête aussi bien verticaux que latéraux assurent une bonne exploration visuelle.

En l'air, le cheval voit tout l'obstacle et sur ses côtés.

Par terre, le cheval ne voit que le sol.

Par exemple, pour bien apprécier un obstacle le cheval doit relever la tête pour bénéfier d'un champ de vision binoculaire focalisé sur l'obstacle. De plus, il peut balancer la tête de gauche à droite pour balayer toute la largeur de l'obstacle.

Lorsque la tête fait un angle de 90°, le champ visuel frontal devient limité en distance devant le cheval et ce dernier ne voit pas la zone en arrière de la verticale de son chanfrein. On estime que cette limitation du champ visuel frontal favorise la soumission du cheval, qui devient alors plus attentif car plus tributaire de son cavalier pour progresser vers l'avant (son comportement naturel consisterait à passr au desssu de la main pour bien voir devant lui et au-delà).

Le champ visuel frontal devient inexistant et le cheval ne voit plus que ses pieds quand il est encapuchonné. Il risque la collision ou pire, c'est comme si on lui demande de sauter ou de traverser un obstacle qu'il ne pouvait tout simplement pas voir.

 

b) Les zones "aveugles" du cheval

    L'arrière main est une zone aveugle pour le cheval. Lors de l'approhe d'un cheval dans cette zone, il convient de vérifier que celui-ci vous a bien "vu". En cas de surprise de réaction naturelle de défense d'un cheval qui ne peut pas fuir, sera de botter ce qu'il n'a pas pu identifier.

 

Les vibrisses sont de longs poils tactiles poussant sur les lèvres du cheval. Le cheval ne voyant pas le bout de son nez, les vibrisses lui servent à identifier tout ce qu'il ne peut pas voir au bout de son nez. Elles jouent un rôle esseniel lors de la prise de nourriture dans une auge. Un cheval ayant eu des vibrisses coupées a plus de risques d'accident de la tête lors de transport dans un van. Il ne voit pas la paroi du van au bout de son nez et ce sont les vibrisses qui lui permettent de repérer la paroie.

La limitation de la vue panoramique peut être mise à profit pour limiter la peur instinctive du cheval vis-à-vis d'événements potentiellement "effrayant" ou imprévus.

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